Voyage à Dakar et Conakry du 10 au 14 février 2014
Voyage à Dakar et Conakry du 10 au 14 février 2014
Deuxième séjour à Dakar encore plus rapide que le premier. Les vols intra continentaux ou intra régionaux sur le grand continent sont trop peu fréquents pour des mobilités rapides. J’aurais voulu partager équitablement ces quatre journées entre Dakar et Conakry. Finalement, ce sera un jour à Dakar et trois à Conakry.
À Dakar, je suis accueillie par Alain Jouret, consul général de France qui a organisé l’ensemble de mon séjour dakarois.
Lors de ma permanence parlementaire, de la visite du consulat général et des entretiens avec les chefs de service, je refais le constat de la difficulté des transcriptions des actes d’état civil pour les compatriotes et pour le service consulaire.
Je suis reçue au lycée Jean Mermoz par le proviseur adjoint, David Ballieu. Le lycée Jean Mermoz est un important, récent et bel établissement de 30 divisions dans le primaires et 68 dans le secondaire. Les maternelles ont été supprimées en raison de la forte demande. C’est un Etablissement en Gestion Directe par l’Aefe. Avec 7000 élèves dans l’enseignement français, le Sénégal est le 2ème pôle de concentration du continent après la Cote d’Ivoire.
L’architecture est adaptée à la chaleur avec une circulation intelligente de l’air de façon à favoriser le rafraîchissement naturel. Dans une capitale où le ramassage des déchets est un défi permanent, les élèves de primaire sont sensibilisés au tri sélectif et à la récupération.
Lors du déjeuner à la résidence, les questions économiques et d’enseignement-recherche sont abordées.
Conakry comme Dakar sont des villes-cap. La corniche de Dakar est connue, ses embouteillages aussi. Les Dakarois anticipent leurs déplacements. L’autoroute qui reliera au nouvel aéroport est une autoroute citadine payante dont on attend le second tronçon. Elle a été financée grâce à un partenariat public privé.
L’institut de recherche pour le développement dispose de sa plus forte concentration de chercheurs au Sénégal avec une quarantaine d’expatriés qui travaillent essentiellement sur les thématiques de l’agriculture, de la pêche et de la santé. Le Sénégal héberge le plus important observatoire de la santé en Afrique.
Le site de Conakry est encore bien plus contraignant que celui de Dakar. Le centre ville est tout au bout du cap alors que la ville s’étire sur plus de 35 km, un véritable goulot d’étranglement. La nouvelle autoroute de 2 voies dans chaque sens est ouverte à 4 voies vers le centre le matin, et 4 voies vers la périphérie le soir. Ici aussi une corniche Nord et une corniche Sud. La mer est là mais on ne la voit pas. Et Conakry connaît de graves difficultés de ramassage des ordures: les plastiques usagés jonchent les plages et les rues tandis que l’insuffisance en électricité renchérie le coût du logement et exaspère les jeunes des quartiers.
À mon arrivée, je rejoins une rencontre organisée par Ali Fawaz, François Martin et Amanie Konan de Français du monde – adfe pour relancer l’association. Nous somme un peu plus d’une quarantaine. Les échanges sont nourris et stimulants.
L’action de l’ambassade de France à Conakry est orientée vers le renforcement des institutions guinéennes, l’état de droit et la gouvernance démocratique. Plusieurs projets sont cofinancés avec l’union européenne.
Je visite la section consulaire qui dispose d’archives impressionnantes, notamment pour l’état civil, ce qui facilite l’authentification des actes.
Le lycée Albert Camus est un bel établissement dynamique qui a un projet d’extension. L’état guinéen a signé un bail emphytéotique avec l’établissement pour un terrain mitoyen.